La Banque centrale européenne et l’Autorité bancaire européenne redoublent d’efforts pour rendre le reporting des données plus efficace pour les banques et les institutions financières de la zone euro. Dans ce contexte, les outils de visualisation deviennent une solution de plus en plus prisée par le secteur afin d’améliorer ses processus et répondre aux exigences réglementaires.
Le 18 mars, la BCE et l’ABE ont annoncé la création du Joint Bank Reporting Committee, qui vise à simplifier le processus de reporting des données, élaborer des définitions et des normes communes pour les données que les banques doivent déclarer, et réduire les coûts associés.
Selon Mairead McGuinness, commissaire européen chargé de la stabilité financière, des services financiers et de l’union des marchés de capitaux, cette initiative est un élément essentiel de la stratégie de la Commission européenne en matière de données de surveillance. Elle permettra de rationaliser et de moderniser le reporting des banques de l’UE.
“Les autorités de surveillance et le secteur financier doivent travailler ensemble pour mettre en place un système d’information qui fournisse aux autorités de surveillance les données dont elles ont besoin, tout en augmentant l’efficacité et en réduisant la charge pour les entités déclarantes”, a déclaré M. McGuinness.
Bien qu’un processus plus efficace soit une évolution positive, les exigences en matière de reporting des données sont souvent considérées comme un exercice coûteux, sans valeur ajoutée et de plus en plus granulaire pour les banques.
Cependant, les outils de dataviz (“data visualisation” ou “visualisation des données”) sont sur le point de révolutionner le secteur. Ils aident à répondre aux exigences réglementaires, à exploiter une mine d’or de données pour créer des opportunités commerciales, et à développer des connaissances significatives pour prendre des décisions clés.
Principaux défis pour les banques
Les banques sont généralement confrontées à plusieurs défis pour répondre aux exigences réglementaires en matière de données. L’un des principaux problèmes est le volume élevé de données que les banques doivent collecter, stocker, analyser et déclarer.
Ces données peuvent être complexes, diverses et réparties entre plusieurs sources, ce qui les rend difficiles à gérer pour les banques. De plus, les exigences réglementaires évoluent constamment, et les banques doivent se tenir au courant des dernières directives et réglementations pour garantir la conformité.
Un autre défi majeur consiste à garantir l’exactitude des données. Les erreurs ou les omissions peuvent en effet conduire à des rapports inexacts, ce qui peut entraîner des amendes, des pénalités ou même une atteinte à la réputation de l’établissement émetteur.
Outils de visualisation des données (ou “dataviz”)
Actuellement, Anacredit est la principale exigence réglementaire en matière de reporting pour les banques de la zone euro. Cependant, en 2027, la BCE introduira le cadre de reporting intégré (IReF), qui se concentrera sur les bilans, les statistiques de taux d’intérêt et de détention de titres, ainsi que sur les données granulaires relatives au crédit.
Ces cadres peuvent être complexes et prendre du temps pour les banques, car ils ne sont pas basés sur des modèles et manquent d’efficacité, d’outils de visualisation et d’analyse approfondie des données.
Cependant, des solutions telles que les outils de Business Intelligence (BI) et de dataviz peuvent aider les banques à s’adapter aux nouveaux niveaux de données granulaires dont les banques centrales ont désormais besoin, et ce, de plusieurs manières :
1. Consolidation et intégration des données : les outils de BI peuvent intégrer des données provenant de différentes sources et les consolider en une source unique. Cela peut aider les banques à gérer le grand volume de données requis par les banques centrales et à s’assurer qu’elles sont exactes et complètes.
2. Visualisation des données : les outils de dataviz peuvent aider les banques à visualiser des données complexes de manière intuitive et interactive. La solution permet aux banques d’identifier les tendances et les modèles qui peuvent ne pas être immédiatement apparents avec les méthodes de reporting traditionnelles, ce qui leur permet de prendre des décisions éclairées.
3. Analyse des données : Les outils de BI peuvent fournir des capacités d’analyse avancée et de modélisation prédictive, ce qui permet aux banques d’obtenir des informations plus approfondies sur leurs données et de prendre de meilleures décisions. Les banques pourront non seulement se conformer aux exigences réglementaires, mais aussi améliorer leurs pratiques de gestion des risques.
4. Automatisation : les outils de BI peuvent automatiser une grande partie des analyses et des rapprochements manuels que les utilisateurs professionnels effectuent sur les données de reporting. Ce qui aide les banques à gagner du temps, des ressources, et leur permet de se concentrer sur des activités et des services à plus forte valeur ajoutée.
5. Personnalisation : ils peuvent être conçus pour différentes banques et adaptés à leur activité, par exemple pour une banque opérant dans un seul pays.
Comment les données des reportings réglementaires profitent aux banques
Les données collectées dans le cadre du reporting réglementaire peuvent constituer une source précieuse d’informations que les banques peuvent utiliser pour prendre des décisions en connaissance de cause et créer des opportunités commerciales.
Par exemple, les banques peuvent utiliser les données pour améliorer leurs pratiques de gestion des risques. Elles peuvent notamment analyser les données sur les expositions au crédit, la qualité des prêts et l’adéquation des fonds propres afin d’identifier les risques potentiels et de prendre des mesures pour les atténuer. Cela permet d’éviter les pertes et d’améliorer la santé financière globale de la banque.
Elle peut fournir des informations précieuses sur le comportement des clients, notamment sur leurs habitudes d’emprunt et de dépenses. Les banques peuvent ainsi identifier les besoins et les préférences des clients afin d’adapter leurs produits & services et ainsi offrir un service plus personnalisé, ce qui leur confère un avantage concurrentiel. Les données peuvent également stimuler l’efficacité opérationnelle, en permettant aux banques d’identifier les possibilités de réduction des coûts et d’amélioration des processus.
Les outils de visualisation des données vont transformer le paysage du reporting réglementaire, en permettant aux banques d’exploiter la “mine d’or” que représentent les données. Notamment en stimulant la croissance de l’entreprise grâce à des analyses avancées, en améliorant les pratiques de gestion des risques, en obtenant des informations sur les clients, en stimulant l’efficacité opérationnelle, et en obtenant l’avantage concurrentiel dont elles ont tant besoin pour faire la différence.
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